La Tunisie est le premier producteur mondial de fleur d’oranger
Originaire d’Asie, le bigaradier ou oranger amer est introduit en Méditerranée au Moyen Âge. Très appréciée, l’essence de ses fleurs – le néroli – sublime eaux de Cologne et parfums. Après la Seconde Guerre mondiale, la Tunisie développe la culture des bigaradiers et devient le premier producteur mondial de fleur d’oranger. Ses vergers sont concentrés autour de la péninsule du cap Bon, ce long jardin (plantations de roses, d’iris…) au nord-est du pays, baigné par le golfe de Tunis et le canal de Sicile.
« Ce pays est le premier producteur mondial, explique le maître parfumeur français Dominique Ropion dans un article rapporté par Le Parisien. Grâce à son climat semi-aride, les productions sont d’une grande qualité. Cette senteur est une pièce centrale de Wanted Girl, parfum floral, gustatif et structuré, avec ses notes boisées. »
La Tunisie compte de nos jours 450 à 500 ha de bigaradiers Ces superficies semblent en croissance régulière ces dernières années compte tenu d’une demande croissante.
La porte d’entrée sud des champs d’orangers se situe autour de Hammamet, où cette production fait vivre des milliers de famille.
Dans la région, chaque habitant possède ses orangers, car la vente des fleurs, dont le prix fluctue en fonction de l’offre et de la demande, leur fournit un revenu supplémentaire.
La production des extraits de plantes médicinales et aromatiques en Tunisie s’élève à 10 mille tonnes par an en 2023, dont 38% sont représentées par les huiles d’agrumes, soit environ 4 mille tonnes.
Cependant, avec 41% c’est l’huile de romarin qui occupe la première place tandis que les huiles d’agrumes viennent en 2ème position.
Au moins une tonne d’huile de néroli est exportée, chaque année, surtout vers la France.
La France est le premier client de la Tunisie dans ce domaine, suivie par les États-Unis et le Japon.